Le mois dernier le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Sammy Mahdi, a lancé le hashtag #placedispo, pour inciter les gens à offrir un abri aux réfugiés ukrainiens. UNIZO saluait cette initiative et a répondu immédiatement avec son propre hashtag : #placedetravaildispo, avec lequels ils lancaient un appel aux entreprises à engager des réfugiés, afin de permettre à ceux-ci d’obtenir à nouveau en partie le contrôle sur leur propre vie. Avec succès : même le ministre Flamand Hilde Crevits a repris le hashtag.
Suite à une décision de l’Europe les Ukrainiens peuvent obtenir en Belgique une ‘protection temporaire’ et donc une carte A. Avec ce statut ils ont droit à de l’hébergement, la sécurité sociale et un accès au marché de travail. Ils peuvent donc commencer en tant qu’employé ou indépendant, suivre une formation professionnelle, une éducation pour adultes, .... Ils sont donc autorisés à travailler en Belgique et ne doivent pas effectuer de stage d’attente.
Ce statut est valable pour 1 an, mais peut être prolongé jusque maximum 3 ans. En tant qu’employeur vous devez toujours pouvoir soumettre une copie de la carte A valable (ou l’annexe 15), pour le rest les même règles sont d’application que pour tout autre mise au travail en Belgique. Ceci offre peut-être des possibilités pour les entreprises dans le secteur de l’événementiel qui qont à la recherche de personnel technique et autre.
Vous avez des postes vacants dans votre entreprise ? Vous désirez les présenter explicitement aux réfugiés Ukrainiens ? N’hésitez pas à les introduire sur la page d’accueil de la VDAB (Flandre) avec le hashtag #werkplekvrij. De cette manière les intermédiaires savent quelles entreprises sont ouvertes aux nouveaux arrivants Ukrainiens/allophones. Cette page vous offre aussi un lien vers les mesures de support auxquelles vous pouvez faire appel en tant qu’employeur pendant le recrutement et la mise au travail. Vous pouvez également transmettre vos postes vacants pour les réfugiés Ukrainiens sur le site d’Actiris (Bruxelles) avec le hashtag #welcome.
Beaucoup d’entreprises veulent bien ouvrir leur entreprise à ces réfugiés, mais font face à des problèmes pratiques. Un des problèmes est la connaissance de la langue. Les règles linguistiques sont très strictes en Flandre et en Wallonie, ce qui veut dire que les employeurs communiquent consciemment dans la bonne langue dans leur entreprise. Il est également nécessaire de faire certaines conventions minimales sur la sécurité et les conditions de travail. C’est pourquoi un accompagnement supplémentaire est prévu ainsi que plus d’information pour les nouveaux arrivants dans leur propre langue Ukrainienne.
Il va de soi que pas tous les jobs sont appropriés pour des Ukrainiens qui ne parlent pas les langues du pays ou qui n’ont pas le bon diplôme. Ce sont dès lors les CPAS, l’Agence Intégration et la VDAB, Actiris ou le Forem qui estiment qui est employable et quel est leur expérience ou leur diplôme.
La mise au travail de réfugiés Ukrainiens n’appotre probablement pas de solution structurelle pour la pénurie sur le marché de travail dans notre secteur, mais pourrait peut-être aider en partie et à court terme. Nous ne pouvons pas oublier que l’emploi de ces réfugiés au marché de travail belge n’est que temporaire. Après un certain temps ces gens seront à nouveau nécessaire en Ukraine (surtout le personnel médical, les profils techniques et les gens qui travaillent dans la construction). En plus, beaucoup de réfugiés auront besoin d’une pause après le traumatisme qu’ils ont vécu et qu’ils ressentent toujours. Et il n’est toujours pas clair jusqu’à quand ce conflit va durer.
Plus d’infos :
- https://www.unizo.be/de-oorlog-oekraine-heb-jij-een-werkplekvrij-en-hoe-werkt-dat-juist (en néerlandais)
- https://werkgevers.vdab.be/werkgevers/werkplekvrij (en néerlandais)
- https://www.actiris.brussels/fr/employeurs/detail-d-une-news/9960-welcome
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