Comme le secteur de l’événementiel est toujours fermé à clef à cause de la crise du coronavirus, de nombreux employés du secteur sont toujours contraints d'être temporairement au chômage et cloîtrés à domicile. Ils recevront une "indemnité de chômage temporaire due au coronavirus" de l’ONEM qui revient à 70% du salaire brut (mais avec un plafond de 2.754,76 euros brut). Vu les circonstances exceptionnelles, celle-ci est légèrement supérieure à l'allocation chômage normale. Le gouvernement fédéral tente ainsi de garantir le maintien du pouvoir d'achat et d’éviter le licenciement massifs de salariés.
Il n’était pas encore clair quel serait l’impact du chômage temporaire sur la prime de fin d’année des employés du secteur. La règle générale est que la prime de fin d'année est calculée sur base du nombre de jours de travail effectifs. Et pourtant, cette règle ne s'applique pas partout : certains secteurs (par exemple la restauration) assimilent de toute façon le chômage temporaire au nombre de jours travaillés, alors que d'autres secteurs utilisent l'équation partielle des jours travaillés avec l'employeur complétant la prime de fin d'année par jour de chômage temporaire. Les employés travaillant sous la commission paritaire 200 (les employés des agences événementielles ou les payrollers par exemple) ne reçoivent pas d’assimilation : un mois de travail en moins signifie une réduction d’un douzième de la prime de fin d'année. La prime de fin d’année dépend en grande partie de la convention collective de travail (CCT) de votre entreprise et du secteur dans lequel vous travaillez. Et comme tout le monde le sait, le secteur de l’événementiel est un secteur fragmenté avec plusieurs comités paritaires et différentes CCT ...
Il a été fortement insisté, ensemble avec les syndicats, pour que l’on trouve une solution - pas seulement pour notre secteur d’ailleurs. En effet, les nombreux travailleurs qui ont été contraints de rester chez eux ces derniers mois risquaient une sérieuse perte de revenus. Le gouvernement fédéral s’engage à une « prime de protection ». Les travailleurs au chômage temporaire pour une longue période vont bénéficier d’une compensation. Un cadeau de fin d’année qui est le bienvenu en ces temps bien difficiles.
Cette « prime de protection » sera versée à celles et ceux qui ont été au chômage temporaire -économique ou force majeure à cause de la crise du coronavirus- pendant au minimum 53 jours entre le 1er mars et le 30 novembre 2020. La disposition concerne les travailleurs de tous les secteurs. Il s’agit bien de chômage temporaire à cause de corona, le chômage temporaire pour d’autres raisons ne compte pas.
La prime s’élève à un montant forfaitaire de 150 euros, majorés de 10 euros par jour au-delà de 67 jours de chômage. Les travailleurs à temps partiel recevront au minimum 75 euros, majorés de 5 euros par jour de chômage temporaire. Un précompte professionnel de 15% est retenu sur cette prime.
Les employés n’ont pas besoin de demander cette prime. Leur établissement de paiement - syndicat ou caisse auxilière - reçoit de la part de l’ONEM toutes les informations nécessaires pour calculer la prime et verser le montant. Une première partie sera déjà versée en décembre. Une seconde partie suivra après que l’ONEM ait contrôlé toutes les allocations, probablement après mai ou juin 2021. Les travailleurs qui comptabilisent le minimum de 53 jours après le 1er octobre, recevront l’entièreté de la prime de toute façon après mai ou juin 2021.
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