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Birgit Walraet

Pourquoi les sièges de BESA dans le groupe de travail RGIE sont importants

Algemeen / Général 5 min read

L'électricité crée toujours des risques potentiels, tant pour les utilisateurs des installations électriques que pour l'équipe qui les installe. Il en va de même dans le secteur de l'événementiel. C'est pourquoi les installations électriques sont soumises à des réglementations et des contrôles stricts.

Les principales dispositions légales générales sur les installations électriques se trouvent dans le Règlement Général sur les Installations Electriques (RGIE). Cette réglementation générale a été introduite le 10 mars 1981 et s'applique donc à toutes les installations électriques mises en service après cette date.

L'RGIE énonce une série de mesures de protection contre les effets de l'électricité et contient des règles concernant le choix et l'utilisation des lignes, des machines et des équipements électriques. La réglementation définit les mesures qui doivent être obligatoirement respectées, telles qu'un contrôle technique de l'installation après sa réalisation.

Cela s'applique également aux installations temporaires lors des événements. L'électricité fait partie intégrante de tout événement, avec une installation électrique temporaire qui doit répondre aux besoins en énergie de l'événement en question et être sûre. Cette sécurité est très importante pour nous.

Mais une installation temporaire - ce qu'est de facto un événement - n'est pas la même chose qu'une installation permanente. Expliquons-le à l'aide d'un exemple de rigging. En principe, en Belgique, les moteurs doivent être amenés tous les trois mois pour être contrôlés. Mais que faites-vous si ces moteurs ne sont pas simplement suspendus dans un théâtre, mais qu'ils partent en tournée européenne avec un groupe et qu'ils sont à l'étranger pendant sept mois, où de telles inspections ne sont pas obligatoires ? Le contexte du secteur de l'événementiel avec ses installations temporaires est donc complètement différent du cas des installations fixes. Il en va de même pour les installations électriques.

C'est pourquoi BESA participe au groupe de travail RGIE du SPF Economie. Ce groupe de travail discute du contenu de l'RGIE et des ajustements éventuels. Ainsi, un nouvel RGIE a été introduit le 8 septembre 2019 et s'applique à partir du 1er juin 2020. Le nouvel RGIE se compose de trois parties ou "livres", dont chacun traite d'un niveau d'installation et des exigences réglementaires de sécurité pour ce type d'installation :

  • Livre 1 : installations électriques basse tension et très basse tension
  • Livre 2 : installations électriques à haute tension
  • Livre 3 : installations de transport et de distribution d'énergie électrique

Deux dossiers événementiels épineux

Dans ce nouvel RGIE, deux dossiers sont très importants pour nous. Un premier dossier concerne les certificats de contrôle des installations électriques. Comme déjà mentionné, ce contrôle est obligatoire en Belgique et doit être effectué par un organisme de contrôle reconnu et indépendant. Dans la pratique, cela ne se fait parfois pas du tout, parfois rapidement en même temps que le contrôle technique de la scène ou des autres structures installées.

BESA est convaincu que le contrôle continu des installations électriques temporaires par nos propres entreprises est plus sûr que l'inspection instantanée actuelle. C'est pourquoi, au sein du groupe de travail RGIE, nous faisons pression en faveur de l'auto-inspection, comme c'est également le cas dans nos pays voisins. Aux Pays-Bas, les installations électriques sont contrôlées par l'entreprise qui les installe et qui en est également responsable. Bien entendu, cette inspection n'est pas effectuée par n'importe qui, mais par des personnes qui ont au moins suivi une formation en électricité et sont certifiées. Actuellement, toute entreprise peut être reconnue comme organisme de contrôle si elle répond aux exigences fixées par le SPF Economie. Les entreprises événementielles qui réalisent des installations électriques répondent en principe elles-mêmes à ces exigences.

Une deuxième question épineuse est celle des câbles sans halogène. Depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle RGIE, les câbles contenant de l'halogène sont interdits. Il y a certainement quelque chose à dire à ce sujet, car les halogènes tels que le chlore, le fluor ou le brome libérés en cas d'incendie sont carrément dangereux. C'est pourquoi les câbles sans halogène sont désormais obligatoires.

Pour nos entreprises audiovisuelles et nos sociétés de location, cependant, c'est un gros problème. Il vous arrivera que votre installation technique soit refusée par l'organisme de contrôle parce que les câbles ne sont pas sans halogène (histoire vraie) ! Ils sont assis sur une montagne de câbles qui doivent maintenant aller à la poubelle. Non seulement le remplacement de l'ensemble du câblage nécessite immédiatement un investissement important - ce qui n'est pas un beau message après l'effet corona et alors que la crise énergétique bat son plein - mais en outre, certains câbles couramment utilisés dans le secteur de l'événementiel ne sont pas encore disponibles. C'est pourquoi, au sein du groupe de travail RGIE, nous demandons une période de transition pendant laquelle les anciens câbles pourront encore être utilisés. Pour le moment, c'est une grande zone grise.

Ainsi, comme vous pouvez le constater, les deux sièges dont dispose BESA au sein du groupe de travail RGIE ne sont pas un luxe, surtout quand on voit qui sont les interlocuteurs au sein de ce groupe de travail. Des entreprises comme Electrabel ou la SNCB ne s'attardent pas sur la spécificité de notre secteur. Cependant, nous aurions besoin de renfort dans ce domaine ! Si l'électricité est votre dada, alors l'un de ces sièges est peut-être pour vous.

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